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Dans mon four cette semaine

  • Photo du rédacteur: Sarah Brouillardelle
    Sarah Brouillardelle
  • 15 nov. 2016
  • 5 min de lecture

J'ai souvent des projets culinaires. Il ne faut pas m'en vouloir, je pense que j'ai été prédestinée, conçue ou du moins très fortement inspirée à être comme ça. J'ai toujours vu ma mère dans la cuisine; patiente et créative, je ne l'ai jamais vue découragée ou frustrée de nous faire à manger. Chaque jour on avait droit à un lunch différent pour l'école et je peux affirmer que je n'ai jamais eu de plat congelé pour manger à midi (thank god if there is one). Même ses sandwichs n'étaient pas plates! Ma marraine, deuxième figure féminine d'importance dans ma vie, est une cook hors pair, une humaine généreuse et gourmande qui a su me transmettre sa passion en me laissant l'observer. Je l'ai vu réalisé des quantités innombrables de tartes et pâtés, de buffets chauds et froids, sans oublier de mentionner les pyramides de petits pains fourrés, ô saint objet de mon plus grand désir du temps des fêtes. Il n'y a rien que j'aime plus que de ramener des restes de ces merveilleuses boules de pâtes farcies et de les échauffer au micro ondes le lendemain de la veille. Rien à part ramener de la tarte au sucre et la manger comme petit déjeuné le matin du premier janvier. Mais ça c'est une autre histoire. Si on veut poursuivre dans le thème de l'inspiration, le père de ma meilleure amie est mon chef préféré. Un québéco-italiano énergique et surprenant qui a de quoi régaler à la fois la reine d’Angleterre et le mariage de ta belle soeur en même temps. Traiteur qui vient d'ouvrir son propre resto, c'est une figure de proue pour mon amour de la bonne bouffe. Un coup de coeur et de papilles, une influence pour mon apprentissage de la technique et le développement de ma créativité. Tant qu'à faire une liste, je ne peux pas me permettre de faire abstractions des deux spas où j'ai travaillé. En plus d'être deux de mes panoramas 360´ favoris au monde, ces institutions du zen et du massage offrent également des tables où la gourmandise est à l'honneur. Adieu barre granola trop plates et yogurt sans gras. Fais plaisir à ton âme, manges comme il se doit! Un esprit régalé fit ben mieux dans un corps relaxé, c'est moi qui te le dit! (Tu dois me croire. Je suis massothérapeute et amoureuse de la nourriture. Source fiable à 100%.)

Alors ça fait qu'en plus de ma grand-mère paternelle qui m'a appris à faire des crêpes et de l'autre qui m'a enseigné l'art du sucre à la crème, j'ai aussi souvenir d'une tante formidable qui nous préparaient des montagnes de toast de pains au raisins, montagnes qu'on partageait avec bonheur entre cousines (6 filles dans la maison, je peux te dire qu'il ne durait pas longtemps le pain au raisin). Ma mère a souvent préparé des brunchs pour la myriade d'enfants qui dormaient à la maison, aidée des bines chaudes et du bacon du charcutier qui avait pignon sur rue juste en bas de chez nous. Le pain ménage du boulanger était aussi à 26.5 secondes de marche, ça fait que dans mon souvenir, les dimanches matin étaient franchement délicieux! Mon père aussi, bien que plus modeste dans son offre, possède une recette spéciale de patates pilée et il fait cuire les meilleurs steak que j'ai jamais mangé. Il prêche de mastiquer 40 fois avant d'avaler et de couper la télé pendant qu'on mange parce que manger, c'est sacré. Bref, je viens d'une famille de gourmands qui aiment recevoir, partager et manger autour d'une bonne tablée. Ça fait qu'avec tout ça, je vois difficilement comment je pourrais faire autrement. J'aime manger qu'est ce que tu veux!

Ma mère a eu du recevoir un bout de la patience de mère Theresa en héritage divin ou quelque chose du genre parce que sérieusement, j'ai toujours fais tout ce que je voulais dans la cuisine. Elle m'a laissé faire un paquet de dégâts et d'horreurs culinaires juste parce que, ben parce que. Parce qu'elle a cru bon me laisser la liberté de développer mes skills à grands coups de recette ratée et farine gaspillée. Je me rappelle entre autre un jour d'été où je devais avoir 6 ans maximum. Je m'étais dis que c'était cool de mélanger de la farine et de l'eau et de laisser ça paître sur le comptoir pendant 3 jours. Si j'avais su à l'époque que j'avais deviné comment faire du levain! À part attraper des mouches, je peux affirmer que ça n'a servit à rien pentoute. Elle m'a aussi laissé sa cuisine pour faire mes premiers macarons à la française. Je ne peux pas décrire l'état post apocalyptique dans lequel j'ai quitté la pièce, je pense qu'en plus je n'ai pas eu la décence de lui en offrir un ni de me ramasser (c'était pour un projet de fin de session en Arts et Lettres et bien sûr, j'étais en retard et à la dernière minute. Shame on me). J'ai aussi tenté mes premiers muffins sans recette qui se sont avérés un échec total. Résultat = poubelle. Elle ne m'a pas chicaner, elle ne m'a pas dit JE TE L'AVAIS DIT!, elle m'a juste conseillé de prendre une recette la prochaine fois, question d'être guidée dans mes créations. Elle m'a montré qu'on pouvait changer certains ingrédients sans compromettre la texture. Je crois que par dessus tout, elle m'a enseigné la patience, sans même le savoir.

Bon, pourquoi je te racontes tout ça? Parce que depuis un an, j'habite en Italie. Et que j'ai testé pas mal de trucs depuis que je suis là. Disons que j'ai souvent du temps devant moi et que la cuisine, ben ça fite bien dans le paysage italien! Au pays du slow food, je me sens bien aise de laisser libre cours à mes explorations. Cette semaine, j'avais une envie pas mal fatigante de croissant. Les italiens savent faire bien des choses à la perfection, mais je dois avouer que les français sont les rois du croissant pur beurre. Intolérants au lactose et adeptes du sans gluten, vous m'excuserez bien, mais il n'y aura pas de censure ici. Je parle d'un croissant aérien, feuilleté, au goût juste assez prononcé de beurre frais qui craque à l'extérieur et qui fond à l'intérieur. Une mie alvéolée, des miettes croustillantes qui tombent quand on le croque... Bon j'arrête parce que je n'ai pas ce type de croissant à porter de main actuellement et il pourrait être vraiment dangereux de continuer sa description. Vraiment dangereux. Alors au lieu d'assister à une potentielle 3e guerre mondiale, j'ai choisi d'étudier le projet et de me lancer dans sa fabrication maison. Une dizaine de vidéos et 5 lectures de blogs plus tard, j'ai réalisé le petit bout que vous voyez là, sur la photo. Il ne me reste qu'à les faire cuire une fois qu'ils auront levés. Patience est un mot faible pour cet accomplissement culinaire. Je te donnerai plus de détails dans mon prochain post et même, j'oserai mettre des photos du résultats final! (s'ils sont réussis, of course!).

J'espère que tu as faim maintenant. Si tu manges un croissant avant moi, s'il te plaît, penses à moi!

Bisous mon ami! xx

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