Le plat décisif

Ça prenait un début quelque part. C'est arrivé vers 12h14 un mercredi midi, pendant que je rentrais d'être allée payer une facture d'électricité au bureau de poste. Eh oui, en Italie, le bureau de poste sert aussi à payer ses bills. Généralement quand t'y vas, t'attends longtemps et au final ça prends réellement juste trente secondes d'échange avec le caissier: «Buongiorno! Vorrei pagare questo bolleto. €€. Grazie mille! Arrivederci!». Anyway. J'y suis allée et en revenant je me suis fais cuire des pâtes farcies à la simili carbonara, mes prefs. Je les ai déposées soigneusement sur de la roquette et les ai recouvertes d'un filet d'huile (d'olive obviously), de tomates fraîches, de basilic tranché au ciseau et de parmigiano. Le poivre en vue et un verre d'eau en main, la fourchette dans l'autre, j'étais aux anges. Ma récompense post bureau de poste enfin prête à être savourée.

Et puis BAM! C'est là que c'est arrivé, que l'envie m'a pognée, que je me suis dit qu'il était temps d'arrêter de perdre mon temps. Buddha venait de se manifester. Assaillie par l'urgence, j'ai fini mon assiette, j'ai pris soin de lécher le fond et j'ai pondu, telle une poule pas de tête pas mal énervée, ce que tu es entrain de lire. J'ai donné naissance à un projet que je remettais à plus tard depuis un peu trop de pleines lunes, des excuses nulles plein la bouche. C'est drôle parce que finalement, je vis ça similaire à une expérience au bureau de poste italien; j'ai attendu vraiment longtemps avant de passer à l'action pour finalement me lancer sans y penser, les deux yeux fermés. J'espère que tu sauras y trouver ton bonheur mon ami-e. Je te souhaite une bonne dégustation, en espérant te revoir souvent ici!